Notre histoire avec les Pouilles a commencé il y a dix ans. Tout jeunes voyageurs, nous avions découvert la région au cours d’un mémorable road trip autour de l’Italie. De retour cette année, nous avons pris le temps de nous imprégner des lieux en passant un mois entier sur place. Autre différence, nous avons cherché à visiter les Pouilles sans voiture. Pour cela, nous avons choisi comme base Lecce. Elle offre un cadre magnifique et nous étions heureux de la retrouver après chaque escapade.
Pourquoi cet article ? Il devrait aider d’une part les piétons qui s’interrogent sur les possibilités de visites et d’autre part les conducteurs qui souhaitent se dégourdir les jambes. Nous vous présentons deux idées de randonnées, ainsi qu’une excursion à vélo au charme fou. Et nous pesons nos mots !
Visiter les villes et villages des Pouilles
Commençons par une liste des villes et villages que nous avons visités et notre avis sur chacun d’entre eux.
❖ Lecce
La ville de Lecce est la plus baroque de la région des Pouilles, avec une multitude d’églises élégantes et de palais anciens répartis dans un méli-mélo de ruelles fleuries. Le tout est agrémenté d’innombrables terrasses de restaurants, l’occasion de belles soirées romantiques.
Visiter Lecce : Prévoyez une demi-journée pour ne pas courir.
Dormir à Lecce, une bonne idée ? Oui ! Que vous soyez en voiture ou à pied, Lecce est une base astucieuse pour explorer le reste du Salento, c’est-à-dire la pointe sud des Pouilles.
Se baigner : La plage la plus proche se situe à 13km et une ligne de bus (la n°32) apparaît de mi-juin à mi-septembre pour la relier depuis Lecce.
Se rendre à Lecce : La ville est bien desservie par les transports. Elle fait office de terminus pour une ligne de train qui longe la côte est de l’Italie jusqu’au nord et d’autres petits trains régionaux la traversent. Les bus moyenne distance sont également nombreux. Nous sommes par exemple arrivés depuis la Sicile en bus de nuit.
Pour plus d’infos, voici notre article complet : Visiter Lecce, tout au sud de l’Italie : nos conseils
❖ Otranto
En arrivant à Otranto, c’est sa vaste plage et son eau turquoise qui attirent immédiatement les yeux. Pas étonnant que la ville se soit transformée en station balnéaire courue. Quelques étincelles de poésie surgissent dans le vieux centre fortifié et sa poignée de ruelles médiévales adorables (si l’on exclut celle qui concentre toutes les boutiques de souvenirs).
N’oubliez pas d’entrer dans la cathédrale (gratuite), d’admirer son magnifique plafond, puis de descendre à la crypte. Elle recèle de très vieilles peintures sous une colonnade qui rappellerait presque une mosquée andalouse.
Visiter Otranto : Deux heures suffisent pour capter l’ambiance de la vieille ville.
Manger une bonne glace : Faites un saut à la Gelateria Cavour qui propose des parfums bien pensés. Nous avons craqué pour pomme-gingembre et pêche.
Dormir à Otranto, une bonne idée ? Si vous tenez à loger près d’une plage de sable fin tout en profitant d’une ambiance de ville en soirée, Otranto pourrait être l’une de vos meilleures options dans la région.
Se rendre à Otranto : La gare d’Otranto est tellement perdue au fin fond du réseau ferré italien qu’il faut enchaîner trois trains pour venir depuis Lecce. Préférez le bus, peu fréquent mais beaucoup plus rapide (horaires ici). De notre côté, nous sommes arrivés à Otranto à pied en longeant la côte (voir nos idées de randos plus bas) et repartis en bus.
❖ Gallipoli
Ce qui étonne à Gallipoli, c’est sa silhouette. La vieille ville trône sur une île et se protège derrière d’épais remparts. Chaque donjon fait aujourd’hui office de terrasse de bar, avec vue imprenable sur le coucher de soleil.
Ici aussi, la rue centrale grouille de monde et de boutiques à la sauce Made in China. Mais, comme souvent en Italie, il suffit de quitter les axes principaux pour découvrir une ambiance beaucoup moins frénétique et une vie locale qui résiste. On ne vient pas à Gallipoli pour chercher du glamour, la ville est restée simple et sans trop de fioritures.
Pour des fioritures, rendez-vous sur le parvis de la cathédrale. L’intérieur également vaut le coup d’œil (gratuit).
Enfin, une plage prend ses aises au pied des remparts et deux petits ports étalent leurs bateaux de pêche de part et d’autre de la vieille ville.
Visiter Gallipoli : Prévoyez une demi-journée de visite pour ne pas courir.
Dormir à Gallipoli, une bonne idée ? Voici une jolie ville du Salento, mais ce n’est pas non plus celle que nous avons préférée. Logez-y si vous trouvez une chambre d’hôtes qui vous plaît particulièrement, sinon cherchez ailleurs.
Se baigner : La plage au pied des remparts n’est ni très belle ni très grande, mais elle a le mérite d’exister.
Se rendre à Gallipoli : Nous sommes ici aussi dans une région relativement mal desservie. Nous avons tenté le train depuis Lecce, mais il vaut mieux être patient (1h30, 4,30€). Sinon, plusieurs bus s’y rendent (voir les lignes).
❖ Galatina
En chemin pour Gallipoli, nous avons fait étape dans le tout petit village de Galatina, sur la même ligne de train. Le centre se parcourt très rapidement : deux églises et quelques ruelles. Nous sommes restés sur notre faim, surtout en arrivant à l’heure de la sieste, le moment le moins judicieux pour jauger l’ambiance. Nous ne recommandons qu’à moitié.
Les installations lumineuses que vous apercevez, typiques des Pouilles, préparaient l’approche de la « tarentelle », une fête populaire qui s’articule autour de danses folkloriques. Ouvrez l’œil si vous êtes dans la péninsule du Salento, il y a plusieurs soirées de danse par an, à Galatina ou ailleurs.
Se rendre à Galatina : Le village se trouve à 45 minutes de train de Lecce (2,10€).
❖ Bari
La capitale des Pouilles est très bien desservie en transports en commun depuis le nord, le sud, l’ouest et… non pas l’est, c’est la mer. Quoique, des ferries partent de Bari vers l’Albanie et la Grèce. C’est d’ailleurs à la toute fin de notre séjour italien que nous avons visité Bari, avant d’embarquer vers Durrës.
Dix ans plus tôt, des amis italiens nous avaient déconseillé Bari, un peu malfamée. Elle a même été surnommée un temps la « città delle rapine », la ville des vols. Rassurez-vous, cela a bien changé et vous pouvez la visiter sans crainte. Il reste une ambiance joyeusement bordélique, grouillant de détails, avec des mamies qui vendent des pâtes fraîches devant leur porte, du linge qui sèche, des jeunes qui s’apostrophent avec un accent pas possible et des groupes de touristes-croisiéristes qui ne savent pas bien ce qu’ils font au milieu de tout cela.
Visiter Bari : Le centre-ville, qui s’avance dans la mer, a du charme et peut vous occuper une paire d’heures, voire davantage si vous vous arrêtez à chaque glacier pour goûter un nouveau parfum.
Dormir à Bari, une bonne idée ? Nous n’avons pas testé, mais la ville compte un bon nombre de chambres d’hôtes. Sinon, les petites villes côtières de Monopoli et Polignano a Mare, plus au sud et accessibles en train, ont beaucoup de succès auprès des touristes, dans un style plus chic.
Se baigner : Bari ne possède pas de plages en plein centre-ville. Il faut aller les chercher à deux kilomètres au nord ou au sud.
Se rendre à Bari : La capitale n’a pas de souci de transports. Les trains, en particulier, sont efficaces, et la gare est proche du centre. Comptez 1h40 depuis Lecce ou 4h depuis Rome. Vous pouvez aussi trouver des bus de nuit vers des destinations plus lointaines.
❖ Ostuni
Perchée sur une petite colline, contemplant la mer en contrebas, Ostuni fait partie du gang des « villages blancs », même si elle possède en réalité la taille d’une bonne ville. Nous avons bien apprécié son centre, aux ruelles immaculées, ses remparts tout aussi blancs et ses terrasses de cafés.
Visiter Ostuni : Le centre historique s’explore en une à deux heures, selon votre passion pour les ruelles.
Dormir à Ostuni, une bonne idée ? Apparemment ! La ville a beaucoup de charme et les options pour s’y loger sont nombreuses, tout comme les bons restaurants.
Se baigner : Une ribambelle de petites plages se nichent sur la côte, à une dizaine de kilomètres en contrebas. En haute saison, la municipalité met en place un service de navettes dont certaines sont gratuites, dans l’objectif de désengorger les routes. Une aubaine pour les baigneurs non motorisés !
Se rendre à Ostuni : Nous sommes arrivés par le train, efficace dans ce coin des Pouilles. Sachez simplement que la gare se situe 3km en contrebas et qu’un service de bus régulier se charge de remonter les voyageurs. De notre côté, une agence de location de vélo nous a apporté nos deux-roues à la sortie du train et… roulez jeunesse !
Pour en savoir plus : lire l’article sur notre circuit de deux jours à vélo d’Ostuni à Alberobello.
❖ Cisternino et Locorotondo
Nous classons ces deux villages ensemble, simplement parce qu’ils se ressemblent et sont proches l’un de l’autre. Tous deux dominent la région sur leur colline, possèdent des centres furieusement blancs et couverts de pots de fleurs, le tout dans une ambiance très paisible. De vrais coups de cœur !
Visiter Cisternino et Locorotondo : Les villages se visitent rapidement. Mais attention, ici le temps s’arrête. Une terrasse vous happe et vous recrache deux heures plus tard, sans que vous n’ayez rien vu passer.
Dormir à Cisternino ou Locorotondo, une bonne idée ? Oh oui, c’est à peu près certain ! De notre côté, comme les prix dans les villages-mêmes sont un peu élevés et que nous avions des vélos, nous avons pu descendre dans la vallée au milieu des trulli pour trouver une option moins onéreuse, dont nous étions plus que satisfaits (voir l’article sur notre boucle à vélo).
Se rendre à Cisternino ou Locorotondo : Nous n’avons pas testé les transports puisque nous étions en selle, mais les bus semblent assez fréquents dans ce coin des Pouilles. Renseignez-vous sur les sites des compagnies FSE et STP Brindisi pour connaître les horaires. Il vous faudra éventuellement réaliser un changement à Martina Franca, la plus grosse ville du coin.
❖ Alberobello
Alberobello est un village spécial, une sorte de capitale des trulli. Le quartier qui les abrite est tout aussi incroyable qu’il est victime de sa popularité, attirant des cars de touristes du monde entier. Suivant votre tolérance à la foule, c’est donc un incontournable… contournable !
Visiter Alberobello : Une heure suffit, à notre humble avis, pour découvrir le quartier phare. Nous y sommes passés tôt le matin car cela arrangeait notre emploi du temps. N’hésitez pas à en faire de même, avant l’afflux de touristes.
Dormir à Alberobello, une bonne idée ? Probablement, surtout si vous rêvez de vous réveiller dans un trullo. Mais il vous faudra un budget solide, comptez environ 100€ la nuit en basse saison, 150€ en haute. Avoir le privilège de déambuler seul le soir dans les ruelles a un coût ! Si vous êtes à vélo, voire motorisés, vous pouvez viser l’un des innombrables trulli de la campagne alentour, plus abordables. Ou bien une maison d’hôtes sans toit conique, cela fonctionne aussi.
Se rendre à Alberobello : Ici aussi, les bus sont le moyen de transport à privilégier.
❖ Martina Franca
Cette ville de taille plus importante n’a pas d’aussi beaux attraits que les villages blancs précédents, mais son centre se débrouille bien tout de même. Si vous voyagez lentement, vous pourrez lui trouver du charme. Si vous enchaînez les villages, autant zapper Martina Franca avant d’être lassé.
Visiter Martina Franca : « Trois petits tours et puis s’en vont », comme le dit la comptine.
Dormir à Martina Franca, une bonne idée ? Pourquoi pas, si vous cherchez une base un peu moins touristique avec la possibilité de visiter les environs à la journée. Le réseau de bus semble bien efficace pour atteindre Alberobello, Locorotondo, Cisternino et probablement d’autres villages.
Se rendre à Martina Franca : En bus !
Bonus : voici, pour compléter la liste, quelques villes que nous avons hésité à visiter, facilement accessibles sans voiture.
❖ Entre Lecce et Bari : Polignano a Mare et Monopoli
Nous avons aperçu les deux villes depuis le train Lecce – Bari et, surtout, nous avons vu passer des photos bien alléchantes, montrant de jolis centres collés à une mer turquoisissime. Huit kilomètres seulement les séparent, ce qui ouvre la possibilité d’une promenade avec retour en train (cinq minutes). Ce sera pour une prochaine fois !
❖ Nardò
Non loin de Lecce, nous avons fortement hésité à visiter Nardò, d’autant que la ville avait un programme culturel chargé au mois de juin. Seulement, aucun bus ne nous permettait de rentrer le soir à Lecce. En journée, c’est tout à fait possible, en bus ou en train. Attention, la gare est éloignée du centre.
Randonner dans les Pouilles, en bord de mer
En vivant à Lecce, nous nous sommes minutieusement renseignés sur les possibilités de randonnées au sud des Pouilles. Nous avons réalisé que l’intérieur de la péninsule du Salento n’était pas très intéressant : peu de végétation, aucun relief, des routes droites et des squelettes d’oliviers attaqués par une vilaine bactérie. Reste la mer turquoise, fascinante. Nous avons pris un réel plaisir à la longer lors de deux randonnées, et plus particulièrement sur la côte est.
Voici deux idées pour les amateurs de balade. Notez que l’activité devient compliquée en été sous le soleil brûlant, d’autant que l’ombre se fait rare.
❖ Une longue randonnée de la Grotta della Poesia à Otranto
Cette marche est vraiment superbe, cependant les vingt-trois kilomètres de parcours impliquent d’avoir de bonnes jambes. La randonnée longe la côte rocheuse de l’est du Salento, depuis Torre dell’Orso jusqu’à Otranto. Plus précisément, nous descendons du bus devant la joliment nommée Grotta della Poesia, qui nous attend avec un turquoise à faire pâlir les Bahamas. D’ailleurs cette partie des Pouilles est surnommée les « Caraïbes de l’Italie ».
L’eau est vide de monde car nous y sommes aux premières heures. Autrement, les Italiens aiment tellement se baigner qu’ils le font partout où c’est possible et cette piscine naturelle ne déroge pas à la règle.
Après ce démarrage en fanfare, nous atteignons rapidement Torre dell’Orso, la plus grande station balnéaire du coin. Dès 9h, les parasols sont de sortie, les papis installent leurs glacières et les mamies font leur aquagym. Puis arrive la classe d’âge en dessous, poil au torse et bronzage bien avancé, pendu au téléphone à raconter sa vie. Nous ne caricaturons pas tant que cela !
Les alignements de parasols sont une autre spécificité très italienne, appelée « lido ». C’est-à-dire que la plupart des plages du pays sont privatisées et qu’il faut débourser un prix exorbitant pour s’y installer. Comptez environ 20€ pour un transat. Les quelques bouts de sable laissés gratuits étant rapidement pris d’assaut en juin, nous n’osons pas imaginer le Tetris de serviettes que ce doit être en juillet – août !
Nous reprenons ensuite un peu de hauteur pour admirer nos premiers faraglioni, des étrangetés rocheuses plantées au milieu de l’eau. Voici par exemple les « due sorelle », les deux soeurs :
Il s’agit de la plus belle partie de la randonnée, jusqu’à la plage Lu Pepe et les faraglioni de Sant’Andrea. La couleur de l’eau est… invraisemblable !
Le soleil commence à cogner fort. Heureusement, nous trouvons un banc ombragé pour le pique-nique, puis un passage en forêt nous rafraîchit.
Nous ressortons pour longer la Baia dei Turchi et ses micro-criques. La faible profondeur de l’eau sublime la mer et la tiédit pour les baigneurs frileux. Tous ces spots sont bien connus des locaux, qui garent leur voiture à proximité et viennent bronzer, bercés par le clapotis de l’eau.
Juste après la Baia dei Turchi, un gros complexe hôtelier privatise le bord de mer, nous forçant à rebrousser chemin. Ne manquez pas le virage. Il est apparemment possible de retrouver la mer deux kilomètres plus loin, mais nous ne rêvons plus que d’une bonne glace et fonçons droit vers Otranto.
L’arrivée sur la ville remet sur pied ! A-t-on déjà vu une si belle plage municipale ? Quelques flâneries dans le vieux centre fortifié d’Otranto plus tard, nous rentrons à Lecce.
Conseils pratiques pour cette randonnée de la Grotta della Poesia à Otranto
Depuis Lecce, vous pouvez trouver les horaires des bus jusqu’à l’arrêt « Roca » sur ce site. Nous sommes rentrés d’Otranto par la même compagnie. Ces bus ne circulent que de début juin à fin septembre et sont quatre fois plus nombreux en juillet et août. Nous ne sommes pas sûrs qu’il soit possible de se rendre à Roca le reste de l’année. Prix : 2,80€ l’aller, 3,80€ le retour (1€ de moins si vous pré-achetez vos billets à un point de vente).
Pour l’itinéraire de randonnée, nous nous sommes inspirés de ce tracé trouvé sur Wikiloc.
❖ Une courte rando sur la côte ouest du Salento : de Torre Lapillo à Porto Cesareo
Autre jour, autre excursion. Nous partons cette fois-ci découvrir le côté ouest de la péninsule du Salento. Nous embarquons dans un bus pour Torre Lapillo, que nous imaginons être une petite station balnéaire tranquille. C’est mal connaître les Italiens qui se ruent sur le sable dès que le soleil brille. Nous arrivons dans une ville sans âme, pleine de maisons en location, puis sur une plage bondée. Voici à quoi ressemble un jour de semaine au mois de juin.
Un homme bronzé comme pas permis nous regarde marcher en se marrant. C’est sûr, nous ne sommes pas dans le ton !
Notre balade consiste à suivre la mer en direction du sud. La côte est était minérale, sauvage, avec parfois un peu de sable. Cette côte ouest est sableuse, construite, avec parfois un peu de rochers. Nous trouvons un petit coin calme et sans lido près de la Tour Chianca et trempons nos doigts de pied jusqu’au menton. L’eau a bien chauffé ces derniers jours, c’est un régal !
Un chapelet de tours côtières de ce type encerclent le Salento, permettant d’alerter de l’arrivée des envahisseurs. D’ailleurs, un village sur quatre s’appelle « Torre quelque chose » sur le littoral.
Nous poursuivons jusqu’à Porto Cesareo, une plus grosse ville entièrement orientée vers le tourisme de plage, qui ne nous emballe pas. En revanche le chemin près des bateaux est adorable et la municipalité a eu la bonne idée d’y installer une ribambelle de bancs.
Bref, cela ne vaut pas la côte à l’est du Salento en termes de paysages, mais si vous êtes dans le coin, piquez une tête dans les eaux claires !
Conseils pratiques pour marcher entre Torre Lapillo et Porto Cesareo
Depuis Lecce, nous avons pris un premier bus vers Porto Cesareo (3€), synchronisé avec un second vers Torre Lapillo (2,10€). Nous sommes revenus à Porto Cesareo à pied (5 kilomètres) et rentrés en bus à Lecce (3,50€). Les horaires sont disponibles sur ce site, ainsi que la liste des points de vente pour économiser 1€ par ticket. Une appli mobile permettrait également d’acheter les billets.
Randonner à vélo dans les Pouilles
Nous avons déniché la meilleure option possible pour visiter les Pouilles sans voiture : faire du vélo ! D’ailleurs la région mise de plus en plus sur le cyclotourisme et compte l’encourager dans les prochaines années.
❖ Une boucle de deux jours à vélo parmi les trulli et les villages blancs
Nous avons jeté notre dévolu sur la vallée d’Itria et réalisé une boucle de deux jours en visitant les fameux villages blancs : Ostuni, Cisternino, Locorotondo, Alberobello, Martina Franca et retour à Ostuni. La campagne entre les villages est un réel délice à parcourir, parsemée de trulli, d’arbres fruitiers, de fleurs sauvages et de vieux murets de pierre.
Ce circuit de 100km prenait lieu sur des mini routes bien adaptées aux vélos, que nous partagions avec de rares voitures. Nous avons choisi des vélos électriques à cause de la chaleur, mais selon votre forme et la météo, il est tout à fait possible de pédaler sur des vélos classiques.
Conseils pratiques pour faire du vélo dans la vallée d’Itria
Vous pouvez lire notre article complet sur cette boucle avec des conseils d’agences pour la location des vélos, le circuit indiqué sur une carte et une suggestion d’alternative plus courte : Les Pouilles à vélo – deux jours parmi les trulli de la vallée d’Itria.
❖ Une idée d’itinéraire vélo plus long dans les Pouilles
Si vos mollets sont en forme, nous avons réfléchi à un circuit vélo qui nous semble idéal sur 6-12 jours, selon votre vitesse de croisière. Il partirait de Matera, rejoindrait Alberobello et la vallée d’Itria, atteindrait Ostuni, longerait la côte jusqu’au sud du Salento par la Ciclovia Adriatica, puis poursuivrait avec cette boucle intitulée Tour du Salento qui ramène à Lecce. Comptez environ 400km.
Les maisons d’hôtes sont tellement nombreuses que vous ne devriez avoir aucun mal à vous loger. Côté campings, il faut savoir qu’ils sont bondés et chers en juillet-août, beaucoup plus calmes le reste de l’année.
Visiter les Pouilles sans voiture : les transports en commun
Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler ville par ville, des bus et trains permettent de circuler entre les lieux et de visiter une bonne partie des Pouilles. Il faut juste être un peu patient ou vérifier en permanence les horaires, car la fréquence de passage représente leur point faible.
Le train de Lecce à Bari est une valeur sûre, moderne, confortable et bon marché. Il dessert en route les gares de Brindisi, Ostuni, Monopoli, Polignano a Mare, et permet déjà de découvrir de jolis coins. Les autres trains régionaux passent rarement et roulent à la vitesse d’une tortue au galop, ce qui laisse le temps d’admirer les oliviers lorsqu’ils ont des feuilles.
Pour rallier les autres villes ou les plages, la difficulté est de trouver les horaires de bus. Google Maps sait indiquer un certain nombre de numéros de lignes, si vous lui demandez un itinéraire en transports en commun, malheureusement les horaires n’y sont pas fiables. Le site de la FSE, une compagnie qui quadrille les Pouilles, est alors pratique car il permet de faire des recherches d’itinéraires combinant bus et train avec changements, mais il n’indexe pas les compagnies concurrentes. Complétez en trouvant le nom des compagnies locales. Nous connaissons STP Brindisi vers Brindisi et Cisternino ou Salento in Bus au sud de Lecce, en service de juin à septembre. Attention aux trajets en soirée, les bus sont rares !
Une fois les horaires connus, les bus sont toujours passés à l’heure et à l’arrêt indiqués, nous n’avons pas été laissés en plan comme cela peut arriver en Sicile par exemple.
Visiter les Pouilles sans voitures : les avantages
Le plus gros point faible de la voiture concerne le stationnement, entre les parkings bondés et les centres-villes réservés aux habitants. Les tarifs demandés, même pour une simple heure sur place, peuvent rapidement représenter un budget.
Nous ne vous apprendrons rien en mentionnant que se passer d’un engin à moteur est à la fois plus économique et plus écologique. Et puis vous n’aurez pas peur d’abîmer une voiture de location, ni de subir l’arnaque d’une agence peu scrupuleuse !
Ce qui sera compliqué sans voiture dans les Pouilles
Soyons honnêtes, si vous avez l’habitude de voyager avec une voiture, ce n’est pas le sud de l’Italie qui vous épatera par la fréquence de ses transports en commun. Vous aurez du mal à :
- Enchaîner les villages à toute vitesse.
- Vous rendre facilement sur des plages reculées (à moins de randonner).
- Dormir dans une belle masseria au milieu de la campagne (à moins de faire du vélo). Vous devrez privilégier les logements en ville, qui ne manquent pas de charme non plus.
- Découvrir les trulli de campagne (à moins de… vous connaissez la chanson).
- Rejoindre les parcs naturels du Gargano, de l’Alta Murgia et de Porto Selvaggio. C’est notre seul regret, nous aurions bien aimé y randonner, mais les transports en commun pour les atteindre sont limités. Pour en savoir plus sur ces trois parcs, vous pouvez lire l’article de Serial Pix.
Bref, si vous appréciez le tourisme lent, retenez qu’un voyage sans voiture est possible dans les Pouilles. Si vous êtes plutôt du genre à vouloir optimiser votre programme afin d’en voir le plus possible, alors la voiture vous sera indispensable.
Nos coups de cœur dans les Pouilles
Notre « top 3 » est, sans hésiter :
- la vallée d’Itria à vélo (vous commencerez à le savoir !),
- notre longue randonnée en bord de mer de Torre dell’Orso à Otranto,
- la ville de Lecce, très romantique et gorgée de restaurants qui raviront les épicuriens.
Enfin, n’oubliez pas d’aller saluer Matera, qui ne se trouve pas dans les Pouilles mais juste de l’autre côté de la frontière avec le Basilicate. La ville est sacrément impressionnante !
Conseils d’itinéraires dans les Pouilles sans voiture
Les options piétonnes sont nombreuses et bien dépaysantes. Voici quelques exemples qui pourraient vous intéresser :
❖ Une semaine en plein air : vélo et rando
Jour 1 : visite de Bari et nuit sur place
Jour 2 : train vers Ostuni, vélo jusqu’à Alberobello
Jour 3 : retour à Ostuni à vélo et nuit à Ostuni
Jour 4 : train vers Lecce, visite et nuit à Lecce
Jour 5 : bus vers Torre dell’Orso, longue rando jusqu’à Otranto, retour à Lecce
Jour 6 : train jusqu’à Monopoli, courte rando jusqu’à Polignano a Mare
Jour 7 : Train pour Bari
❖ Une semaine en enchaînant les plus beaux villages des Pouilles
Jour 1 : visite de Bari et nuit sur place
Jour 2 : train vers Monopoli ou Polignano a Mare et nuit sur place
Jour 3 : train vers Lecce et nuit sur place
Jour 4 : train vers Ostuni et nuit sur place
Jour 5 : bus vers Cisternino ou Locorotondo et nuit sur place
Jour 6 : bus vers Alberobello et nuit sur place
Jour 7 : bus de retour vers Bari ou bifurcation vers Matera
❖ Avec dix jours, deux semaines ou plus…
C’est simple, restez plusieurs nuits aux mêmes endroits, traînez dans les villes et hydratez-vous en testant les différentes terrasses !
Ce ne sont que quelques possibilités parmi tant d’autres. N’hésitez pas à construire votre propre itinéraire. Les distances sont courtes, ce qui signifie que les trajets en transports passeront rapidement et vous laisseront le temps de profiter de chaque étape.
À lire ailleurs sur le web
Pour d’autres sources d’inspiration, voici deux articles de blogs intéressants (et aux superbes photos !) dont les autrices ont visité les Pouilles au cours d’un road trip : On my way et Voyages etc…