Au milieu de nos six semaines passées à Palerme, nous jetons un coup d’œil à une carte de la Sicile et commençons à nous gratter la tête. Où donc pourrions-nous filer pour sautiller de joie devant de beaux paysages, dégourdir nos jambes en randonnée et découvrir d’autres aspects de la Sicile ? Ne souhaitant pas payer nos loyers en double trop longtemps, nous optons pour une petite boucle de quatre jours et trois nuits dans la région à l’ouest de la Sicile. Une excellente idée qui nous mène de villes en villages, d’îles en sites antiques, de spécialités en traditions et de monts en merveilles !
Castellammare del Golfo et son petit port typique
Notre première étape est un petit village de pêcheurs agencé autour d’une crique. Du moins, nous l’imaginions ainsi, car Castellammare del Golfo est en réalité une bourgade de bonne taille. Nous débarquons dans un centre piéton très touristicoté, avec des flèches pointant des restaurants tous azimuts. Nous ne savons pas trop ce que nous cherchons.
Une fois arrivés sur le front de mer, ah voilà, le charme agit à plein régime ! Nous accédons par un pont à un quartier lilliputien perché sur un rocher, et redescendons derrière pour découvrir un port de pêche croquignolet et les stands de quelques poissonniers, affairés à chasser les chats. Nous sommes dans une carte postale !
Conseils pratiques pour visiter Castellammare
Hors saison, il est facile de trouver des places de parking dans les rues. Comptez 0,10€ les 10 minutes. Attention à ne pas pénétrer dans la ZTL (Zone à Trafic Limité) sous peine d’amende.
Scopello et sa tonnara : attention aux yeux
En tournant les talons en direction du nord, nous entrons dans une zone de turbulences topographiques. Des montagnes, en somme. Nos yeux ne peuvent pas s’empêcher de se retourner quelques fois, admirant Castellammare qui rétrécit.
Nous redescendons de l’autre côté pour explorer Scopello. Cette fois pas de doutes, il s’agit bel et bien d’un village : une place principale avec un café, quelques hôtels et… basta.
Même si Scopello est perché au sommet d’une falaise, nous peinons à trouver un point de vue sur la mer. Tous les accès visuels sont privés. Nous nous rabattons sur un accès pédestre, un chemin qui serpente vers la Méditerranée à travers les fleurs printanières. Nos premières de l’année !
En contrebas se trouve la thonaire de Scopello (et non de Brest), l’une des plus belles et préservées de Sicile. Une petite explication s’impose : la tonnara était une entreprise qui capturait les thons grâce à un ingénieux système de filets, puis les mettait en conserves avant de les envoyer se faire picorer dans l’Europe entière. Le business étant florissant, les tonnare se multiplièrent et devinrent si efficaces qu’elles finirent par… vider la Méditerranée de tous ses thons et mettre la clé sous la porte.
Nous pénétrons à pied dans le joli domaine de la tonnara et pique-niquons avec vue sur ses bâtiments et son eau turquoise. Chaque rayon de soleil nous laisse bouches bées, ce qui ne s’avère pas très pratique pour mastiquer.
Conseils pratiques pour visiter Scopello
À l’entrée du village, un grand parking demande 3€ par voiture. Si vous venez surtout pour visiter la tonnara, vous pouvez vous garer directement à son propre parking à 5€ car le village n’est pas si intéressant que cela. Vous pouvez sinon rallier la tonnara à pied en dix minutes via ce petit chemin non officiel. Mi-avril, l’accès était gratuit, mais en haute saison il vous faudra tout de même débourser 7€ par personne pour accéder à la tonnara, son musée et sa plage.
Zingaro et le Monte Cofano pour randonner en bord de mer
Voisine de Scopello, une petite chaîne de montagnes roule ses bosses juste au-dessus des eaux semi-caribéennes. L’histoire raconte qu’un projet de route la menaçait et que bim bam boum, les défenseurs de l’environnement se sont battus pour la sauver. Elle est désormais connue sous le nom de Réserve naturelle de Zingaro. Il reste d’ailleurs un bout de tunnel de cette route inachevée.
Nous gardons un excellent souvenir de notre découverte de Zingaro, il y a dix ans. C’est l’un des endroits qui nous avaient le plus marqués en Sicile à l’époque. Trois sentiers de randonnée principaux traversent la réserve. Le premier est de faible difficulté, longeant la mer, le deuxième monte davantage et offre de plus belles vues, le troisième passe sur la crête, au prix de quelques efforts bien entendu.
Nous hésitons longuement entre y retourner ou conserver nos souvenirs intacts… et choisissons les souvenirs. Pour changer, cette année, nous visons un autre bout de montagne vraiment pas loin, le Monte Cofano. Nous nous préparons mentalement à 700m de dénivelé sur 3km de distance, un mur. Mais la récompense est, paraît-il, une vue sublime sur les environs, le reste de la Sicile, la Méditerranée entière, le Kilimandjaro et, tout au bout, le Mont Fuji (par temps clair).
Nous nous dirigeons vers le village de Cornino, point de départ de la randonnée et… un problème nous saute aux yeux.
Le problème n’est pas ce bateau, mais plutôt l’énorme nuage derrière, qui coiffe le Monte Cofano et refuse de bouger. Cela risque d’être compliqué pour apercevoir le Mont Fuji.
Pour ne pas finir frigorifiés dans la brume, nous chamboulons nos plans et entreprenons une randonnée plus sage qui fait le tour du rocher à sa base. Re-hélas, un panonceau indique que le sentier est fermé. Effectivement, un éboulement a eu raison d’une portion de chemin à un kilomètre du départ. Demi-tour.
Nous apprendrons par la suite que beaucoup de randonneurs passent outre la barrière, prennent garde sur les quelques mètres abîmés, puis poursuivent le reste de la balade comme si de rien n’était.
La promenade est néanmoins agréable, entre fleurs sauvages, palmiers nains et légère brise marine.
Conseils pratiques sur la randonnée du Monte Cofano
Amis sportifs, sachez que les randonneurs qui grimpent au sommet du rocher sont unanimes : cela en vaut la peine. Des itinéraires sont disponibles sur Wikiloc : la montée seule, le tour seul, le tour + la montée.
Soirée nébuleuse à Erice
Nous avons choisi avec soin où dormir chacune de nos trois nuits, pour être certains de profiter au mieux des plus beaux lieux de la région. Sur les conseils du blog My Sweet Escape (qui parle très joliment d’Erice et de la Sicile en général) nous optons pour cette petite cité, toute de pierres vêtue, juchée sur les épaules d’une colline. Nous nous imaginons déjà profiter de ses vues panoramiques au coucher du soleil…
En chemin, la vue devient sérieusement savoureuse.
Puis, d’un coup, pouf ! Un nuage dodu nous prend au piège. Nous espérons un retour du soleil en héros, perçant de son épée l’épais malotru. En vain. Il fait 10°C, le silence est pesant, quelques rares touristes errent dans le brouillard, des lampadaires détraqués du bulbe s’allument et s’éteignent…
Nous nous réchauffons avec d’excellentes pâtes, dont une recette osée : patates sautées, tomates, amandes et basilic. À s’en lécher les doigts !
Conseils pratiques pour visiter Erice
Parking
Il est possible de se garer gratuitement à la Porta Carmine, excepté de mi-juin à mi-septembre. En haute saison, un grand parking ouvre 2km avant le village, assorti d’un système de navette.
Restaurant à Erice
Notre délicieux dîner a pris place au restaurant Archi di San Carlo. Il est un peu cher (43€ pour deux plats de pâtes, deux boissons et deux desserts), mais bigre, ils s’y connaissent aux fourneaux ! Probablement notre restaurant préféré de Sicile.
Dormir à Erice
Sans surprise pour un village aussi typique, les prix sont élevés. Nous choisissons le B&B Le Chiavi (~46€ en basse saison)i parmi les plus abordables de la ville. Sauf que le propriétaire, sympa, propose d’emblée de nous surclasser dans son autre hôtel, la Résidence San Martino (~66€ en basse saison)i. Les chambres sont impeccables et vraiment douillettes, un bonheur.
Trapani, le retour du soleil
Au petit matin, nous avons beau nous frotter les yeux, la brume reste présente. L’hôtelier nous confirme qu’il en est ainsi une grande partie de l’hiver. À peine redescendons-nous d’Erice qu’elle se dissipe. Les vues sur le port de Trapani sont alors superbes, avec les îles Égades à l’horizon, notre objectif du jour.
En attendant le prochain ferry, nous visitons tranquillement le centre historique de Trapani, qui se présente sous la forme d’une péninsule peuplée de vieux immeubles pleins de cachet.
Comme souvent en Italie, nous tombons sans les chercher sur des scènes pleines de vie. Le papi à béret qui passe dans son triporteur, le vendeur d’artichauts et d’oranges assailli de clients, les guirlandes de la semaine sainte déployées à bout d’échelle…
Et comme partout en Italie, les rues regorgent d’encas bon marché, à emporter et déguster au soleil.
Conseils pratiques pour visiter Trapani
Parking
Avant d’embarquer pour les îles Égades, nous avons laissé notre voiture dans ce parking (10 centimes de l’heure, nuits gratuites, mais 2€50 max) à 10 minutes à pied de la vieille ville. Ajoutez 5 minutes et vous êtes à l’embarcadère des ferries. L’été, les places venant à manquer, il est probablement préférable de confier votre macchina à un parking privé.
Manger sur le pouce à Trapani
Nous avons déjeuné deux fois sur les bancs de Trapani, à l’aller puis au retour des îles Égades. La première fois chez Pizza & Pizza. Les gérants sont très sympas et proposent, outre les pizzas, un grand choix de sandwichs ou encore de bonnes patates au four. La deuxième fois, nous avons tenté l’encore plus sympathique Rosticceria Pollero da Roberto. Ne vous attendez pas à du poulet rôti, elle sert des panini, des panelle et d’excellentes arancine à bas prix.
Levanzo et Favignana, adorables îles Égades
Nous quittons temporairement notre grande île sicilienne pour poser le pied sur ses petites frangines, les îles Égades. Elles sont au nombre de trois : Levanzo, Favignana et Marettimo. Afin de limiter le budget ferry, nous ne visitons que les deux premières… avec quelques regrets car ce rapide aperçu s’avère la meilleure découverte de notre petit road trip en Sicile de l’ouest.
Nous ne sommes que cinq à débarquer sous le soleil de Levanzo. Cette saison (mi-avril) a du bon. Quant à l’île, mamma mia, elle est vraiment trop chou. Visualisez une colline qui surgit de l’eau, sauvage et préservée, un unique village adorable, de petites maisons blanches, trois barques amarrées dans une crique au turquoise sans pareil et une paire de peintres qui remettent un petit coup de pinceau avant la saison.
Quitte à déranger quelques lézards et albatros, nous nous lançons dans l’une des seules choses à faire sur l’île de Levanzo : une balade sur le sentier côtier. Les couleurs du printemps nous régalent !
Nous remontons dans un ferry pour l’île de Favignana, où nous passons la nuit. Changement d’échelle. Le village, la ville devrions-nous dire, est moins croquignolette, affublée d’une grande tonnara semi-abandonnée.
Cela dit, nous y trouvons une ambiance très paisible qui nous plaît bien. À force de croiser des papis à vélo dans tous les sens, nous les imitons et partons ainsi à la découverte de l’île, de ses carrières de pierres saugrenues et de ses criques translucides. L’été, il doit être à la fois très agréable de s’y baigner et difficile de s’y faire une place, les Italiens étant de fieffés amateurs de bronzette.
Le lendemain matin, avant de regagner la grande Sicile, nous grimpons en une petite heure sur la colline qui domine Favignana. Nous sommes seuls au monde et la vue sur le reste de l’île est sublime, avec Levanzo à proximité et… Erice au loin qui nous nargue sans nuage !
Nous avons beaucoup trop aimé ces îles pour stopper là notre récit, nous leur dédierons très bientôt un article complet !
Conseils pratiques pour visiter les îles Égades
Rejoindre les îles Égades depuis Trapani
Nous avons utilisé les bateaux rapides de la compagnie Liberty Lines, qui partent de cet embarcadère. Prix total pour les trois trajets : 25€ par personne. Nous nous demandions s’il était nécessaire de réserver, eh bien les ferries étaient pratiquement vides en avril. Attention, le charme de ces îles n’est vraiment pas un secret. Il devient impératif de réserver à l’approche de la haute saison. Pour consulter les horaires ou acheter vos billets, passez directement par le site de la compagnie.
Dormir à Favignana
Pour l’hébergement, attendez-vous sur les îles Égades à des prix élevés, qui jouent même au yoyo (du simple au double) selon la période de l’année. Nous avons dormi sur l’île de Favignana dans un petit B&B très agréable, le B&B Il Tufo (~55€ hors saison)i. La colazione (petit déjeuner) était notre meilleure de Sicile et la localisation parfaite car toute proche du port.
Un coup d’œil aux salines en passant
Notre boat trip terminé, nous reprenons notre road trip en direction du sud. Par ici, les paysages s’étirent et s’aplatissent tels une pâte à pizza. Nous faisons l’impasse sur Marsala, la capitale sicilienne du vin, mais nous arrêtons tout de même en route pour observer de plus près une autre production locale : le sel.
Dit comme cela, nous vous l’accordons, cela ne fait pas rêver. Mais les salines de Marsala sont assez poétiques, reflétant la lumière vers nos mirettes, tantôt turquoise, tantôt écarlate, et agrémentées de quelques vieux moulins (à poivre ?).
Pour profiter des lieux, nous commandons une boisson au café Mamma Causa, qui a installé sa terrasse à deux pas des salines et du moulin le mieux préservé de la région. Accessoirement, celui-ci abrite un musée du sel.
Mazara del Vallo, un avant-goût de la Tunisie
Nous poursuivons jusqu’à la ville de Mazara del Vallo, où nous sommes heureux de passer une longue fin d’après-midi, une soirée et une nuit. Notre visite du centre démarre de façon très italienne : la jolie piazza della Repubblica, ses terrasses de cafés, sa belle cathédrale, ses habitants qui se croisent, se saluent chaleureusement, conversent fort avec moults gestes, remarchent trois pas avant de croiser une autre connaissance…
Nous passons près de deux messieurs endimanchés, qui semblent débattre d’un sujet fort sérieux et découvrons qu’ils parlent en fait de… « patatine fritte » (pommes frites) !
En nous enfonçant dans le centre de Mazara del Vallo, les ruelles restent certes très italiennes, avec leurs dalles de marbre et leurs églises, mais une autre influence se fait ressentir. Celle d’un pays où nous nous rendrons le mois suivant et dont les côtes ne se situent qu’à 150km : la Tunisie.
Cette superposition culturelle prend racine il y a plus de mille ans, lorsque la Sicile était arabo-berbère, et se perpétue aujourd’hui grâce aux travailleurs tunisiens, venus prêter main forte dans l’industrie de la pêche mazara-del-valloise.
Tenez, par exemple, le centre-ville a conservé son nom de kasbah. Ses ruelles s’organisent de la même manière, avec des voies destinées à la circulation et de nombreuses autres qui finissent en cul-de-sac, une spécialité maghrébine qui rend chèvre. Pour le reste, l’influence n’est pas flagrante. Nous décelons quelques mots en arabe par-ci, des sonorités orientales qui s’échappent d’une fenêtre par-là…
Fière de son patrimoine, la ville a fait appel à toutes les bonnes volontés, artistes ou simples habitants, pour décorer ses murs. Si vous aimez farfouiller, le jeu consiste à débusquer les séries de céramiques peintes, et ce n’est pas si évident. Après un départ difficile, nous repérons finalement sans tricher six séries différentes sur… nous ignorons combien !
Par crainte d’avoir vexé les caves de Marsala en les contournant, nous commandons un verre de son doux vin sur la belle place principale de Mazara. Les derniers rayons du soleil s’attardent sur les dômes de la cathédrale, les passants s’égosillent toujours, les palmiers ondulent… la vie en Sicile nous manquera.
Conseils pratiques sur Mazara del Vallo
Prendre l’apéro dans le centre
Sur la belle piazza della Repubblica, nous avons apprécié la terrasse de la Bottega Gagini. Comptez environ 5€ le verre, qui arrivera accompagné comme par magie de quelques tartines tartinées, chips et olives.
Dîner à Mazara del Vallo
Dans une gamme de prix plutôt basse, légèrement en dehors du centre, nous avons savouré un bon dîner à La Trattoria da Jeannine. Rien de très raffiné, mais le couple de gérants franco-italien bavard et joyeux crée une ambiance de cantine locale bien sympathique.
Dormir à Mazara del Vallo
Ici encore nous avons choisi un petit Bed & Breakfast, appelé Terra di Sole (~40€)i, tenu par un couple chaleureux et particulièrement attentionné. La chambre est grande, impeccablement propre comme toujours en Italie et même dotée d’une petite cuisine. Nous recommandons. Le seul léger bémol est d’être à 2km du centre-ville, mais celui-ci se rejoint facilement à pied ou en voiture avec des places de parking gratuites sur le lungomare.
Les temples de Selinunte et Segesta
Quatrième et dernier jour. Tandis que la route vers Palerme fixe sa montre en tapotant du pied, nous la feintons et planifions deux détours. Ce sera notre journée spéciale « Antiquité ».
Le premier site que nous visitons, en bordure de mer non loin de Mazara del Vallo, s’appelle Sélinonte (ou Selinunte dans la langue de Dante). Il se dévoile dans toute sa splendeur printanière, entouré de fleurs à foison !
Ce premier temple semble avoir résisté aux ravages du temps. En réalité il s’était cassé la binette avant que des archéologues ne l’aident à se relever. D’autres temples qui n’ont pas eu cette chance gisent encore entre les pissenlits. Il est possible de marcher jusqu’à la côte pour admirer un second groupe de ruines, l’Acropole. Difficile d’imaginer que cette prairie hébergeait autrefois l’une des villes les plus importantes de Sicile !
De retour à notre petit bolide, nous traversons l’île du sud au nord sous des nuages menaçants. Nous ne comptons pas annuler notre découverte de Ségeste, le site archéologique suivant, pour autant !
Plutôt que de visiter le site de manière classique, nous débusquons une alternative qui consiste à observer le temple principal depuis le versant opposé du ravin qu’il domine. La vue est franchement bêêêêêêêêlle.
Cette balade nous offre d’autres paysages, sous des nuages de plus en plus ténébreux.
Et ce qui devait arriver arriva. Une bonne grosse douche s’abat sur nos têtes à vingt minutes de la fin de la randonnée, que nous terminons les chaussures gorgées d’eau. Splouch, splouch !
Conseils pratiques pour visiter Sélinonte et Ségeste
Le site archéologique de Sélinonte
Le parking est gratuit, puis le prix d’entrée est de 6€ par personne. Sur le site, des voiturettes électriques (payantes) conduisent à l’Acropole (1km) ceux qui ne peuvent/veulent pas marcher.
Restaurant près de Sélinonte
Nous avons déjeuné au restaurant de plage Lido Zabbara. Il propose un buffet du midi bien fourni en crudités et légumes pour 13€ par personne. C’est un peu cher, un peu l’usine, mais pas mauvais. Vous pouvez enchaîner avec une petite baignade dans la mer.
Le site archéologique de Ségeste
Un parking (5€) se situe à 1km du site, assorti d’une navette gratuite. Le prix d’entrée est ensuite de 6€ par personne, mais cette fois nous n’entrons pas. Pour observer le temple depuis la colline d’en face comme nous, repérez le chemin qui monte en longeant les vignes juste à côté du parking. Il est fléché « Agriturismo ». Vous obtiendrez rapidement la plus belle vue. Nous avons prolongé en suivant cet itinéraire de randonnée qui réalise une boucle, mais nous ne le recommandons pas vraiment. Ou bien seulement jusqu’au mini lac avant de rebrousser chemin. La suite du circuit devient difficile à suivre à travers une végétation agressive.
La conclusion de ce road trip
Voilà un circuit qui s’est avéré empli de bonnes surprises, aux paysages d’une beauté éblouissante ! Nous retiendrons en particulier la partie nord-ouest de la Sicile, avec ses superbes montagnes, ses côtes et, surtout, les délicieuses îles Égades. Les habitants sont aussi très relax, doux et généreux. Cela nous a rappelé l’ambiance tranquille de notre road trip dans le Péloponnèse à la même saison, trois ans plus tôt.
Conseils pratiques pour vadrouiller à l’ouest de la Sicile
Résumé du road trip
- Jour 1 : récupération de la voiture à Palerme, visite de Castellammare del Golfo et Scopello, tentative de randonnée sur le Monte Cofano, soirée et nuit à Erice.
- Jour 2 : visite de Trapani, ferry vers Levanzo, promenade, ferry vers Favignana, sortie à vélo, nuit à Favignana.
- Jour 3 : petite randonnée à Favignana, ferry vers Trapani, salines de Marsala, soirée et nuit à Mazara del Vallo.
- Jour 4 : temples de Sélinonte, randonnée à Ségeste, restitution de la voiture.
Nous avons parcouru un total de 380km sur route. Au niveau des paysages, notez bien que ce sont les étapes en elles-mêmes qui sont belles, plus que la route qui les relie. Ne vous attendez pas à rouler dans une nature sauvage et à faire des pauses photo en chemin. La Sicile est globalement très construite et couverte de gros panneaux d’hôtels et de restaurants.
Louer une voiture à Palerme
Les loueurs de voiture siciliens ont une réputation de sacrés filous, y compris et surtout dans les agences internationales renommées. Une contrainte supplémentaire s’ajoutait : il nous fallait une agence qui accepte les cartes de débit, car la plupart imposent des cartes de crédit (vérifiez l’inscription sur la vôtre, en France la vaste majorité sont des cartes de débit).
Pour cette excursion, nous sommes passés par l’agence Carmotion. Les employés y sont très pros et cherchent visiblement à se démarquer de leurs concurrents par l’honnêteté. Tarif obtenu : 27€ par jour en basse saison. À cela il faut ajouter 15€ par jour d’assurance obligatoire si vous n’avez pas de carte de crédit. Dans ce cas, notez aussi que la caution doit être déposée en cash (500€ pour les petites voitures). Attention, nous avons noté que leurs tarifs grimpaient en flèche en cas de forte demande (Pâques dans notre cas). Demandez un devis et passez par une autre agence si les prix sont trop élevés.
L’autre agence palermitaine que nous avons testée, après en avoir écarté de nombreuses, s’appelle Locauto. Ils ont l’air un peu plus filous que Carmotion d’après les avis sur internet, sur les égratignures par exemple, mais notre expérience fut positive. Déjà leurs tarifs ne s’envolaient pas pendant le pic de Pâques (nous avons eu la voiture à 20€ pour une journée) et ensuite, en acceptant leur assurance (à 25€ par jour, obligatoire avec une carte de débit), nous étions couverts pour les dommages et n’avions à nous soucier de rien lors de la remise.
L’ouest sicilien sans voiture
Honnêtement… c’est compliqué. D’abord, le train ne vous sera pas très utile dans cette partie de la Sicile. Comptez par exemple 4h30 et un changement pour rallier Trapani depuis Palerme. Il semble plus simple de voyager en bus, même si ceux-ci ne sont pas fréquents. Quelques recherches internet vous fourniront les horaires (théoriques). Notre conseil serait de vous rendre à Trapani en bus, puis de prendre le temps de visiter les îles Égades largement adaptées au tourisme sans voiture.
La saleté
Nous préférons prévenir, les Siciliens ont une forte tendance à balancer des déchets dans la nature. Une aire de repos ? Hop, j’y jette mon frigo et mes dix dernières poubelles ! C’est déprimant. Les îles Égades, impeccables, font figure d’exception.
Quand voyager en Sicile
En avril, la météo alternait entre soleil et nuages, avec parfois une ondée, et les températures étaient un peu fraîches en matinée. N’allez pas croire que la Sicile ne connaît pas d’hiver ! Pour le reste, la basse saison a du bon : logements moins chers, surclassements, parkings parfois gratuits et ferries presque vides !
À lire aussi sur l’ouest de la Sicile
En complément de My Sweet Escape, nous remercions nos amis du blog À Contresens pour leurs bons conseils. En voyage avec leurs deux enfants, ils ont semblé tout aussi enchantés que nous de découvrir cette partie de la Sicile.