Après un mois de juillet à vadrouiller gaiement en Albanie, vient août. Chaque année, en tant que nomades, ce mois nous met des parasols dans les roues. Plus que son prédécesseur, il est synonyme de pic du nombre de touristes, de forte indisponibilité des logements et d’explosion des prix, surtout en Europe. Mais il faut bien que nous vivions quelque part. Après avoir envisagé des dizaines d’options, plouf plouf, ce sera la méconnue ville d’Ohrid, dans la non moins méconnue Macédoine du Nord !
Deux arguments ont pesé dans la balance pour Ohrid : l’altitude de sept cents mètres et le lac qui jouxte la ville. Tous deux devraient nous aider à ne pas rôtir sous la canicule. Ce lac d’Ohrid, nous l’avions déjà admiré côté albanais où il est contrenommé lac de Pogradec.
Il y a juste un léger hic. Nous pensions avoir déniché un lieu calme car loin de la mer. Nous débarquons en réalité dans un rassemblement touristique digne de la Côte d’Azur !
Folie touristique à Ohrid
Même si nous savons bien que nous faisons nous aussi partie du problème en nous ajoutant à la masse des touristes, démarrons tout de suite l’article avec cet aspect moins réjouissant d’Ohrid, ainsi nous pourrons ensuite nous concentrer sur le positif.
D’ailleurs, qui sont les touristes ici ? Eh bien si nous en croyons les plaques minéralogiques, le lac attire une bonne partie de l’Europe de l’Est.
Tout ce beau monde défile ensuite en tongs dans la ruelle dite de l’ancien bazar, devenu un bazar nouvelle génération. Ce n’est qu’une superposition d’enseignes tape-à-l’œil, un alignement de boutiques de magnets ou de fausses perles et… ah tiens, on peut même poser pour un selfie avec un serpent tropical. Fuyons !
La propreté n’est pas non plus le point fort de la ville en haute saison. Les éboueurs ont beau agiter leurs balayettes dès l’aube, ils peinent à éradiquer les bouteilles vides de la veille.
Ce portrait donne peu envie, n’est-ce pas ? Heureusement, tout n’est pas horrible à Ohrid. Nous avons, au fil des jours, déniché des recoins beaucoup plus calmes et authentiques qui nous ont doucement fait changer d’avis sur la petite station lacnéaire.
Dans les vieilles ruelles d’Ohrid
Pour débusquer le charme d’Ohrid, mieux vaut s’éloigner rapidement de l’ancien bazar et se percher dans la vieille ville. Ici, l’air est frais et l’ambiance plus légère. Des maisons fleuries s’ébattent le long de ruelles inclinées aux pavés fatigués et aux voitures guère plus récentes.
Surtout, les points de vue sur le lac et les montagnes apaisent, par nous ne savons quelle sorcellerie, nos esprits échauffés par la grimpette. L’agitation est lointaine… lointaine… Un horizon de calme s’étale… La détente prend place doucement… Tous les muscles se relâchent… Vos paupières sont lourdes… lourdes…
Donc comme nous le disions, Ohrid a un étrange effet apaisant, propice à la contemplation. Pas étonnant, dans ces conditions, que s’y soit développé au Moyen Âge un immense centre religieux, sorte de capitale de la soutane orthodoxe, que l’on surnomme encore aujourd’hui la « Jérusalem des Balkans ». Et de fait, des églises se cachent un peu partout, ainsi que des vestiges de monastères en pagaille.
C’est ici que l’alphabet cyrillique fut inventé par le moine Cyrille, avant de se répandre de Belgrade à Oulan-Bator.
À force de monter, nous atteignons une forteresse en excellent état, qui trône au point le plus haut et offre une vue imprenable (tarif 60 denars).
Celle-ci s’enchaîne fort bien avec le Fort Café. Nous n’avons pas testé son café fort, en revanche le jus d’orange pressé, les glaces et les parts de gâteau subliment la vue sur la baie.
Sur une excroissance de la même colline siège un autre lieu qui nous plaît bien. Il regroupe le musée des icônes et l’église Holy Mary Perybleptos. Pour y accéder depuis la ville basse, nous vous recommandons la ruelle Metodi Patche, toute proche des rues touristiques et pourtant déserte.
Ce musée des icônes, bien que riquiqui, se vante d’être le deuxième plus important au monde après celui de Moscou. Les œuvres sur bois sont superbes et il est rare, à part à Lascaux, de pouvoir admirer des peintures aussi anciennes (tarif 100 denars). Deux portraits barbus reviennent sans cesse : Saint-Clément et Saint-Naum, des intellos si l’on en juge par leurs ciboulots costauds.
Quant à l’église Holy Mary Perybleptos juste en face, elle ne paye pas de mine de l’extérieur. Sauf qu’elle dissimule, sous son extension de tuiles rouges, ses anciennes façades badigeonnées de fresques inestimables, ainsi protégées des intempéries.
L’intérieur lui-même abrite des peintures sans âge. Si vous ne devez entrer que dans une seule église à Ohrid, choisissez celle-ci (tarif 100 denars).
L’autre passion des habitants d’Ohrid, après la peinture sur tous matériaux, semble être le piment doux. Non seulement ils en accompagnent leurs plats sous la forme d’une pâte rouge appelée ajvar, mais ils en décorent leurs maisons par chapelets entiers.
Au pied de la vieille ville
Imaginez que vous redescendez maintenant la colline et vous rapprochez du lac d’Ohrid. Le lieu est nettement plus animé, en particulier sur les deux rues parallèles Tsar Samoil et Kosta Abrash. Vous retrouvez quelques boutiques à magnets et slalomez à nouveau entre les touristes. La particularité de ce quartier, c’est qu’il déborde de maisons traditionnelles.
Déborder est le juste mot, puisque chaque étage est un demi-mètre plus large que l’inférieur. Le quartier ressemble à un empilement de boîtes de tailles diverses, sans queue ni tête.
Vous débouchez ensuite sur une petite plage… de béton. Nous ne savons pas comment l’appeler autrement. Un quai de baignade peut-être. Qu’importe, il est plein à craquer. Comme tout le monde, vous enfilez vos maillots et plongez dans l’eau rafraîchissante.
Pour être passés là tôt le matin, nous pouvons confirmer que les vacanciers se chamaillent les places de béton rugueux face à l’eau lisse. Les premiers « plagistes » déboulent dès 7h du matin pour réserver les meilleurs emplacements, à grands renforts de chaises longues et glacières.
D’autres fragments de plages plus ou moins naturelles s’enchaînent ensuite, reliés par un ponton de bois qui ne manque pas de romantisme… au point que le lieu sert souvent de décor pour photographies de mariage, à grand renfort de spots lumineux et de drones. Imaginez alors que la nuit tombe (c’est un ordre). Les passants sont soudainement moins nombreux, un parfum de mystère se dégage des lanternes orangées, Ohrid s’adoucit.
Un pâté de maisons surgit, il s’agit du microquartier de Kaneo. Ici, vous vous régalez à l’excellent restaurant Kaneo Letna Bavcha, testé et validé par nos soins (nous ne vous emmenons pas n’importe où).
Au fait, savez-vous comment s’écrit « restaurant » en macédonien ? PECTOPAH. Il nous a fallu deux semaines pour percuter que le P se prononçait R, etc.
Tout au bout de la vieille Ohrid, vous atteignez la star incontestée de la région, voire du pays : l’église Saint-Jean de Kaneo, posée au bord du lac. Vous avez deux grands O à la place des yeux et la bouche B.
Sa localisation est exceptionnelle. Nous sommes repassés l’admirer matin, midi et soir, sans jamais nous lasser. Mystérieusement, il y a nettement moins de foule ici que dans le centre. Les touristes préfèrent s’agglutiner dans l’un des innombrables bateaux d’excursion pour zieuter la belle à distance.
Les bancs autour de l’église face au coucher de soleil font d’ailleurs un excellent emplacement à pique-nique, vous venez hélas de manger au restaurant juste avant.
La balade ne s’arrête pas là. Vous empruntez le sentier qui s’offre à vous afin de prolonger la détente entre les arbres à l’arrière de la colline d’Ohrid. En deux secondes, vous vous sentez en pleine nature et vous surprenez à siffloter avec les oiseaux (c’est encore un ordre).
Vous arrivez alors à la hauteur de Labino Beach, une minuscule plage de cailloux à l’esprit bien plus calme que les précédentes. Elle a l’originalité d’être ombragée par des arbres fruitiers, dont il faut écarter les prunes et les pommes abîmées pour poser sa serviette. L’eau est bonne, malheureusement un peu algueuse dans ce coin secret.
Juste au-dessus du chemin qui mène à cette plage, ici précisément, voici enfin notre spot de pique-nique favori, pour admirer des couchers de soleil non dénués d’intensité.
La nouvelle ville d’Ohrid en quelques mots et quelques lieux
Le principal regret de notre séjour aoûtien est de ne pas pouvoir échanger plus de trois phrases avec les Macédoniens, pris dans le tourbillon de la haute saison. Nous trouvons tout de même des recoins épargnés, moins touristico-touristiques, du côté de la nouvelle ville.
Nous prenons par exemple plusieurs petits déjeuners chez Wake & Bake, une boulangerie toute simple qui étale ses trois tables à l’extérieur. Pour un croissant ? Oh là là, n’y songez même pas. Les Macédoniens ne jurent que par les viennoiseries salées. Mais elles passent bien avec un café !
Et puis nous aimons beaucoup faire nos emplettes sur le marché (voir sur un plan). C’est ici que nous retrouvons la meilleure ambiance de tout Ohrid, avec des vendeurs qui taillent facilement un brin de discut’ malgré la barrière de la langue et des fruits locaux d’excellente qualité. Dommage que nous arrivions en fin de saison des cerises et des abricots. Restent d’énoooormes pastèques à nous mettre sous la dent !
Dans un autre style, la longue promenade au bord du lac (rue Kej Makedonija) sait se faire apprécier, surtout en début ou en fin de journée.
À la moitié de cette promenade, une buvette appelée Gigolo a bien choisi son emplacement pour proposer de la Skopsko, la bière nationale macédonienne.
Un coup de bateau vers Saint-Naum
À notre tour d’explorer le lac. Nous montons dans un bateau qui rejoint en 1h30 le monastère de Saint-Naum, collé à la frontière albanaise. Nous savourons, en nous éloignant, la vue sur la vieille Ohrid et sa cascade de maisons et comprenons mieux le succès des tours sur l’eau.
Nous longeons ensuite les vertes montagnes de la rive, apercevons le village de Trpeytsa dont nous reparlerons et atteignons Saint-Naum sans avoir le temps de nous ennuyer.
Le monastère de Saint-Naum, réputé très influent vers les années 1100, a conservé son importance dans le cœur des orthodoxes. Nombreux sont ceux qui viennent pour allumer un cierge et se confier aux saints qui recouvrent le moindre morceau de mur. Au fil des siècles, les volutes ont d’ailleurs noirci les fresques de l’église principale, lui conférant une ambiance quelque peu cryptique.
Nous repérons une boucle pédestre qui s’éloigne du monastère sur un joli chemin et permet de rallier trois chapelles, dont l’une réputée pour la source, sacrée cela va de soi, jaillissant de son sol. La douce balade à l’ombre des arbres côtoie par endroits une rivière d’une pureté impressionnante, aux reflets glaçants.
La boucle ne fait pas plus de 2km de long, puis rejoint la plage. Oui oui, une plage existe à deux pas du monastère et nombreux sont ceux qui viennent s’y baigner. Saint-Naum doit être tout égratigné à force de se retourner dans sa tombe !
Conseils pratiques pour visiter Saint-Naum
Le bateau coûte 10€ l’aller-retour depuis Ohrid et vous trouverez sans difficulté les horaires des différentes agences à l’embarcadère (ici). Pas de réservation, venez 10 minutes avant.
L’enceinte du monastère est gratuite, cependant la petite église en son cœur est à 100 denars. Si, plutôt que de vous promener à pied, vous préférez une balade en barque sur la jolie rivière translucide, comptez 20€ jusqu’à quatre personnes, 5€ par tête au-delà.
Enfin, il existe quelques restaurants sur place, mais vous préfèrerez probablement pique-niquer car ils croulent sous la demande en haute saison.
Randonnée le long du lac jusqu’au resto perché
Autre jour, autre histoire. Pour nous dégourdir les jambes, nous étudions la carte et imaginons une randonnée au départ d’Ohrid vers le restaurant Terasa Utarna, niché sur une colline des environs. Une riche idée ! Déjà parce que le chemin est sympathique, mais aussi parce que ce resto est un petit trésor caché !
D’Ohrid à Gorica Beach, la promenade est plate et bien agréable, longeant une piste cyclable. Débarqués sur une plage, nous trempons nos pieds entre les bronzeurs, dans une ambiance nettement plus calme qu’à Ohrid.
Ensuite, il faut rester attentif pour repérer le sentier piéton (ici) qui grimpe sur une colline et permet de marcher entre l’hôtel Gorica et le lac. Il s’agit d’un joli passage, avec vue sur l’eau la plus turquoise de tout le lac, à l’ombre de grands pins. Il doit être possible de descendre s’y baigner… sauf qu’un resto nous attend !
Nous apercevons quelques immeubles balnéaires au loin mais nous bifurquons pour jeter un coup d’œil à la chapelle Saint-Stéphane, creusée dans une grotte.
Puis, avec l’aide de l’appli Maps.me, nous trouvons des sentiers pour nous mener à table. Cette partie est la plus éprouvante, sous le soleil d’août. Mais il y a pire : une armée de moucherons s’entête à tournoyer à trois centimètres de nos visages !
Enfin, nous atteignons le restaurant Terasa Utarna en même temps qu’une fermière à fichu noué qui livre une brouette d’oignons. Cela promet ! Et effectivement, la nourriture macédonienne servie est à la fois simple et redoutablement bonne, jusqu’au pain maison tout juste sorti du four. Ajoutons que les gérants sont adorables et que le panorama sur le parc est grandiose. Bref, foncez !
Pour rentrer, nous comptons dégringoler la colline à pied et attraper le bus qui relie Saint-Naum à Ohrid. Coup de chance, un couple de Macédoniens passe en voiture et propose spontanément de nous embarquer.
Au total, nous aurons marché 3h30 en prenant notre temps, pour environ 9km et 350m de dénivelé positif.
Randonnée dans le parc national de Galitchitsa
Notre dernière excursion se déroule encore plus haut sur le même massif montagneux, dans le parc national de Galitchitsa. Puisqu’aucun bus ne s’y rend, nous optons pour le scooter de location et avalons en 1h30 les 38km de route, d’abord le long du lac puis en lacets vers un parking niché à 1500m d’altitude, lieu de départ de la randonnée.
Le sentier fraye son chemin dans une agréable forêt, puis passe au-dessus des arbres pour réaliser une boucle jusqu’au pic Magaro qui culmine à 2200m. Il offre des points de vue sans pareil sur le lac d’Ohrid d’un côté et le lac Prespa de l’autre.
Bien qu’il s’agisse de la rando la plus connue du coin, figurez-vous que nous ne croisons pas plus de dix randonneurs. Difficile à croire dans une région aux plages si bondées !
Sur le chemin du retour, nous faisons halte au village tout serré de Trpeytsa, aperçu quelques jours plus tôt en bateau. Sa minuscule plage est prise d’assaut, mais l’ambiance familiale nous plaît bien. Nous restons un bon moment à observer les batailles navales sur bouées et les pêcheurs qui tentent d’éviter l’hameçonnage de nageur.
Cette ambiance bon enfant, sans cocktails ni paillettes, résume tout le charme de l’Europe de l’Est.
Conseils pratiques pour randonner à Galitchitsa
Louer un scooter à Ohrid
L’agence la plus réputée est Rent A Car Escape, mais leurs scoots étaient déjà loués. Nous nous sommes rabattus sur une agence de voyage qui propose également quelques véhicules : Lale Tours. Tout s’est bien passé et nous pouvons vous la recommander. Notre bécane n’était cependant pas très puissante (50cm³) ni très robuste. Le tarif est de 25€ la journée, 19€ à partir de 3 jours, 13€ à partir de 7 jours. Pour info, leurs voitures sont à 37€ par jour.
Réaliser la randonnée jusqu’au pic Magaro
Le circuit est consultable ici, mais aucun risque de s’égarer, un baliseur zélé a peinturluré une roche tous les deux mètres. Privilégiez de véritables chaussures de randonnée pour marcher sur les cailloux, nous avons regretté nos sandales. Enfin, pensez à apporter un pull, votre passeport car la frontière albanaise est proche, ainsi qu’un peu d’argent pour régler les droits d’entrée du parc (200 denars par personne).
Notre avis sur Ohrid
Le lac d’Ohrid en général et la ville d’Ohrid en particulier sont des endroits assez exceptionnels dans leur genre, avec une nature splendide et apaisante, mettant en valeur un remarquable patrimoine historique. Cependant, évitez si vous le pouvez de venir en juillet/août, car la saturation touristique a tendance à écrabouiller le charme des lieux. Sinon, eh bien faites comme nous : levez-vous tôt et fuyez tant que possible les rues principales !
Infos pratiques sur Ohrid et son lac
Transports depuis Tirana en Albanie
Nous sommes venus à Ohrid en minibus avec la compagnie Eurobus, qui n’opère que de mai à octobre. La réservation peut être réalisée en ligne sur leur site ou bien au guichet n°16 du terminal international de bus d’Ohrid. Un départ par jour à 14h dans ce sens, retour à 7h, durée 3h, prix environ 16€.
Dormir à Ohrid
En restant plusieurs semaines, nous avons préféré louer un appartement entier sur Airbnb (celui-ci plus exactementi). Il nous a bien plu, calme, mignon, doté d’un balcon et proche du lac. Son seul défaut est d’être situé dans la rue des casinos, c’est-à-dire la plus inintéressante d’Ohrid. PS : si vous n’avez pas de compte Airbnb, vous pouvez vous inscrire avec notre lien de parrainage pour économiser 37€ sur votre première réservation.
Pour profiter davantage du charme de la ville, nous vous conseillons plutôt de loger dans le centre historique. Nous avons par exemple jalousé chaque fois que nous passions devant l’hôtel Villa Sofijai ceux qui y séjournaient : il se situe dans une ruelle calme avec une vue sur le lac, de belles terrasses et une moyenne de 9,8/10 sur Booking (~60€ la chambre double).
Manger à Ohrid
Beaucoup de restaurants « à touristes » exagèrent avec les prix sans assurer la qualité. Nous étions donc heureux d’avoir une cuisine. Première exception, nous avons beaucoup apprécié le restaurant Kaneo Letna Bavcha, ses tables au bord de l’eau et ses plats savoureux. Le lieu est un peu chic mais les prix sont très corrects (8-10€), à condition de ne pas craquer pour les plats les plus chers. Les gnocchis aux légumes ou ceux à la truffe, notamment, sont excellents. Réservez impérativement 24h à l’avance en été et profitez-en pour négocier une table au bord de l’eau.
Et puis, si vous êtes véhiculés ou si vous vous motivez à réaliser la randonnée dont nous parlons plus haut, ne manquez pas le restaurant Terasa Utarna en pleine campagne, et sa cuisine traditionnelle macédonienne à damner un saint orthodoxe.
À propos de spécialités, ôtez de vos têtes la fameuse « salade macédonienne », elle s’appelle ironiquement ici « salade française » !
Visiter le reste de la Macédoine du Nord
En nous limitant à Ohrid, nous n’avons pas l’impression d’avoir réellement découvert le pays, mais cela nous convenait car nous avions du travail en retard. Nous pouvons néanmoins donner de rapides conseils aux voyageurs plus curieux.
La capitale macédonienne nous intriguait, mais elle fond chaque été sous des canicules à plus de 40°C qui nous ont fait passer l’envie. La blogueuse Stéphanie de Voyage Roadtrip a été plus brave que nous et présente les beautés de la capitale dans ce chouette article sur Skopje.
Le couple de Macédoniens qui nous a pris en voiture ne manquait pas de louanges pour les montagnes du parc national de Mavroro, les plus belles du pays, où il semble agréable de gambader.
Enfin, Estelle du blog Curiosity Escapes donne un bon aperçu de la variété du pays dans ses articles dédiés à la Macédoine. C’est d’ailleurs elle qui nous avait ouvert les yeux quatre ans plus tôt sur ce pays que nous ne savions même pas situer sur une carte !